Comment les gérer ?
Méli Mélo - Bzzz
Qu’appelle-t-on « eaux pluviales » ?
Explications avec cette vidéo humoristique présentée par le Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les Infrastructures et l’Eau (GRAIE).
Priorité à l’infiltration
La politique du tout tuyau est révolue. Pourquoi investir dans des réseaux de transport d’eaux pluviales alors qu’il est plus économique et plus bénéfique pour la nature d’infiltrer l’eau de pluie à l’endroit même où elle tombe ? Le règlement d’assainissement impose désormais d’infiltrer les eaux pluviales à la parcelle. Quelle que soit la nature du sol, des solutions d’infiltration existent.
En infiltrant vos eaux pluviales, vous :
– aidez les nappes phréatiques à se recharger,
– diminuez les quantités d’eau propre transportées et traitées inutilement à la station d’épuration,
– réduisez les déversements au milieu naturel d’eaux usées mélangées aux eaux pluviales,
– limitez les risques d’inondation causés par les débordements des cours d’eau ou des réseaux.
Légende photo : à l’échelle d’une ou de plusieurs parcelles, la noue est une solution particulièrement adaptée pour recueillir et infiltrer les eaux de pluie. Autre avantage, son aspect naturel apporte une touche paysagère au quartier, valorisant à la fois la biodiversité et le cadre de vie.
L'étude de sol,
l'étape indispensable de votre projet
Dans le cadre de votre projet d’aménagement, une étude de sol est demandée. Son objectif consiste à assurer la gestion des eaux pluviales au niveau de votre parcelle. La note technique disponible en téléchargement pourra être remise au bureau d’étude de votre choix afin de le guider dans sa prestation.
Et s'il n'est pas possible d'infiltrer ?
Il est en réalité possible d’infiltrer 80% des épisodes pluvieux ! Ces pluies courantes génèrent une fine lame d’eau de 1,5 centimètre de hauteur.
Pour les épisodes plus importants, le dispositif de gestion des eaux pluviales sera complété par un système de rétention à la parcelle. Un débit de fuite régulé rejettera l’eau au milieu naturel ou à défaut dans le réseau d’eaux pluviales. Aucun rejet d’eaux pluviales n’est accepté dans un réseau d’eaux usées (strict ou unitaire).
Certains facteurs peuvent parfois limiter ou rendre impossible l’infiltration dans le sol :
- Réseaux souterrains existants ;
- Absence de foncier ;
- Projet se situant dans certains périmètres de captage d’eau potable ;
- Risque de glissement de terrain ;
- Fortes pentes ;
- Nappe phréatique affleurante ;
- Très faible perméabilité du sol …
Combien ça goutte ?
Le financement du service est assuré par la participation des communes versées au SYSEG. Cette participation couvre l’entretien des ouvrages et des réseaux d’eaux pluviales. Le SYSEG répercute les coûts des investissements réalisés à la commune concernée.
Une douche
70 litres d’eau
(175 litres d’eau pour un bain)
Une machine à laver
55 litres d’eau par cycle
Lavage de voiture
350 litres d’eau
Un lave vaisselle
16 litres d’eau par cycle
Un geste pour les milieux aquatiques
Ici commence la mer
Une grille d’eau pluviale est une porte d’entrée vers l’océan. Mégots, chewing-gum, hydrocarbures… tous les déchets jetés dans le caniveau ou directement à travers cette grille sont transportés avec l’eau pluviale vers une rivière, qui se jette dans un fleuve, qui se jette dans l’océan.
Ne mégottez pas avec le tabac
Le mégot de cigarette est un véritable concentré de pollution qui participe à la détérioration de la qualité des milieux aquatiques.
En France, 30 à 40 milliards de mégots sont jetés chaque année, soit environ un millier par seconde. Plus de 40% se retrouvent dans la nature où ils peuvent mettre jusqu’à 15 ans pour se dégrader. Un mégot peut à lui seul polluer 500 litres d’eau.
Bricolez proprement
Pour éviter toutes pollutions, les peintures, solvants, laitances de ciment ou de plâtre… et autres produits de bricolage ne doivent jamais être versés dans les réseaux d’assainissement et d’eaux pluviales (évier, lavabo, toilettes, grilles d’eaux pluviales). Garder les résidus dans leur emballage d’origine ou dans des bocaux en verre et portez les à la déchetterie. Agissez de même avec les pesticides.
Vidangez sans danger
Les marées noires subies sur les côtes françaises laissent des traces dans nos esprits et sur notre littoral. Lorsque vous versez vos huiles de vidange dans le réseau d’eaux pluviales, vous provoquez une marée noire dans une rivière. Rapportez vos huiles de vidanges et autres déchets toxiques à la déchetterie.